Les Gauchos

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Santiago du Chili du 23 au 25 mars 2010

Nous voilà arrivé dans une grande ville comme nous n’en avions plus croisée depuis longtemps… Sans compter que nous faisons nos premiers pas sur le continent sud américain qui sera notre maison pour les 3 mois et demi à venir. Nos premiers pas aussi en Espagnol : il y a un gros boulot à faire de ce côté-là !! Mais ça finira bien par venir… Nous arrivons à 2h30 du matin (merci le retard d’avion de la compagnie LAN), dans notre hostel qui semble avoir été bâti dans une ancienne école, le lieu est charmant et bien placé !Nous commençons par organiser la suite de notre voyage en réservant les bus et ferry dont nous avons besoin pour descendre presque jusqu’à Ushuaia, avant de faire une promenade dans le centre historique de la ville : nous constatons que beaucoup de vieux bâtiments sont en cours de réparation… est-ce du à des conséquence du tremblement de terre ?

  

 Nous visitons plusieurs églises et la cathédrale, des petits quartiers agréables, dont celui un peu bohème de Bella Bonnavista avec des façades de maison de toutes les couleurs. Après avoir visité le joli musée des arts précolombiens qui renferme des trésors des différentes cultures sud américaines, nous nous promenons dans le parc sur le Cerro Santa Lucia.Pour notre dernier jour sur Santiago nous montons, en funiculaire, sur le Cerro San Cristobal pour voir de près la statue de la Vierge Marie, qui trône au dessus de la ville et que nous apercevons de loin depuis plusieurs jours : le retour à pied est plus compliqué, nous nous perdons et en pleine chaleur cela nous semble une éternité. Nous repassons prendre nos affaires à l’hôtel et nous nous rendons à la gare routière pour prendre le bus pour Pucon à 22H50 et y passer la nuit : un peu agitée mais pas si mauvaise que ça !

 

Pucon et volcan Villarrica du 26 au 28 mars 2010

  

Notre première journée ici, après une nuit dans le bus, est plutôt tranquille, nous nous promenons dans cette ville au allure de station montagnarde, au pied du volcan actif et toutefois enneigé de Villarrica et bord du lac du même nom et nous organisons nos 2 jours à venir. Nous décidons pour finir de louer une voiture, ce qui nous permettra de faire plus de choses et surtout de les faire à notre guise. Le soir dans notre hostel «¡ Ecole ! » (dont l’intérieur ressemble à un chalet de montagne), nous sympathisons avec Paula, qui travaille là, son fils Luca et son mari Marek, qui nous proposent de passer la journée du dimanche ensemble dans le parc national de Villarrica. La journée suivante est bien remplie, après un excellent petit déj et un départ tardif, nous nous rendons dans le parc national de Huerquehue, où nous faisons une marche de plus de 4h et demi (sans compter l’arrêt pique nique), nous y voyons 2 cascades, des lacs et plusieurs magnifiques points de vue sur le Volcan Villarrica : les enfants assurent plutôt bien !  
       
 Nous allons ensuite nous délasser dans une des nombreuses termes de la région : il y a plusieurs bassins en plein air à différentes températures toujours chaudes parfois même trop ! Nous rentrons au soleil couchant sur Pucon avant de nous attabler devant une bonne raclette (même si le fromage ne vaut pas celui de Savoie), bien méritée après tous ces efforts. Au réveil le temps est mauvais, Paula, Marek et Luca viennent tout de même nous chercher pour aller dans le parc national de Villarrica. Nous faisons une balade au milieu des coulées de laves séchées, après la verdure de la veille, ça nous change de paysage ! En montant en voiture, nous avons « doublé » la couche de brouillard, ce qui nous permet d’avoir de belles vues sur le volcan. Nous montant ensuite sur les pentes du volcan, et là c’est assez magique, nous avons une couche de nuages blancs en dessous de nous, comme une couche de neige de la quelle dépasserait les sommets ! Pour terminer cette excellente journée, Natacha montre à Paula comment faire une ratatouille que nous dégustons tous ensemble !
      

Diaporama Eglises de Chiloé (Appuyer ici)

Puerto Montt et Chiloé du 29 mars au 1er avril 2010

   

La journée en bus jusqu’à Puerto Montt nous semble un peu longue… Nous ne nous attarderons pas dans cette ville portuaire, demain nous partons pour l’île de Chiloé. Nous prenons un bus et le bac pour la ville de Ancud, au nord de l’île. Cette journée s’annonce de travers… Florent oublie quelque chose dans le bus, le loueur de voiture n’est pas ouvert (quelle perte de temps), nous prenons un autre bus pour Castro (où sans la vigilance de Florent nous nous serions sans doute fait voler un sac) pour y louer une voiture, que nous rendrons moyennant finance à Ancud d’où repart notre bus pour le continent ! La propriétaire de l’hôtel que nous choisissons ne se comporte pas comme il faut, et c’est une fois les enfants couchés qu’elle nous annonce une augmentation de prix… C’est dommage car cela nous gâche un peu le séjour sur l’île, qui recèle de petites églises dont 16 sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO.
  
Nous profitons de notre deuxième journée, pour parcourir l’île et voir les maisons sur pilotis ainsi que quelques unes des nombreuses mignonnes petites églises. Nous terminons cette journée dans un village au bout d’une route non goudronnée de 27km, dans une pension avec dîner et petit déj où nous sommes reçus comme en famille et ou le dîner est frugal ! Nous tentons pour notre dernier jour d’aller voir des pingouins mais nous faisons choux blanc en perdant 2h de notre temps… Nous allons tout de même voir un fort militaire et le musée d’Ancud avant de reprendre le bus pour Puerto Montt… c’est la veille du WE de pâques et les routes sont encombrées, nous arrivons avec 1h de retard sur un trajet qui n’en fait que 2h30… La nuit est difficile : Malo et Natacha sont malades, est-ce les huîtres que nous avons mangées à Chiloé ? Cette étape n’était pas une réussite : il y a des jours ou tout va de travers, ça ira mieux demain !
        

La traversée des Fjords du 02 au 05 avril 2010

Nous partons en fin de matinée pour le quai d’embarquement du Navimag, bateau cargo qui fait la descente de la Patagonie chilienne par les fjords. Nous n’embarquerons pas à 16h comme convenu mais à 19h30, Malo et Natacha étant toujours malades (pas forcément pratique d’avoir la nausée avant d’embarquer pour une croisière de 4 jours !!!), seuls Eole et Florent partent se promener la rue pleine de petites échoppes. Nous embarquons enfin ! Le bateau largue les amarres à 22h après avoir chargé des semi-remorques. La traversée s’annonce plutôt tranquille avec une agitation uniquement dans le golfe lors de la deuxième nuit.  Notre cabine pour 4 est agréable et cette première nuit se passe sans encombre ! Au réveil nous allons sur le pont et assistons émerveillés au lever du soleil sur les montagnes des fjords. La journée se passe tranquillement, devant de beaux paysages, entre jeu d’échec en plein air, discussion avec les autres passagers et quelques devoirs et un joli couché de soleil qui se reflète dans la mer. Juste avant de se coucher, le bateau est entré en pleine mer et ça commence à tanguer…

 

A 5h du matin, ça tangue et ça houle… les enfants, eux, ne sentent rien ! Le deuxième jour, c’est changement d’heure (nous passons, en effet, à l’heure d’hiver) et changement de temps (le ciel n’est pas dégagé). Aujourd’hui c’est le dimanche de pâques : surprise le lapin de pâques à trouver la cabine et même le jeux d’échec en plein air : Eole n’en croit pas ses yeux ! La journée ressemble à celle de la veille, à l’exception du stop à Puerto Eden, un village perdu au milieu des fjords. Demain à 7h du matin nous devrions atteindre un joli endroit, après une soirée un peu longue et un bingo endiablé, nous avons du mal à nous levés mais sommes tout de même sur le pont à 7H15 : dommage le temps est couvert… Il se dégage un peu vers 9H30, lors de l’arrivée à Puerto Natales, notre destination finale. Ces 3 jours, nous auront permis de faire d’agréables rencontres et surtout de nous poser un peu ce qui n’avait quasiment pas été possible depuis presque 4 mois que nous sommes partis ! C’était une véritable expérience que nous avons tous appréciée à sa juste valeur.

 

Puerto Natales et Torres Del Paine du 06 au 10 avril 2010

Nous avons décidé de prendre un peu notre temps ici à Puerto Natales, cette petite ville en bord de mer, entourée de montagne et au milieu des fjords, est le point de départ pour le parc national Torres Del Paine, en Patagonie Chilienne. Le temps n’est annoncé beau qu’à partir du 7. Nous avons opté pour une formule mini-bus privé avec Christian et Veronika, des autrichiens rencontrés à Chiloé, puis sur le Navimag et enfin dans l’hôtel à Puerto Natales. Ils nous proposent également de prendre les enfants avec eux pendant une après midi… Presque 3 heures sans les enfants, ça faisait bien longtemps que ce n’était pas arrivé !

Pendant notre première journée dans Torres Del Paine, nous découvrons en bus le parc national : c’est magnifique. Nous faisons un stop dans une cave, creusée par la fonte des glaciers, puis un autre stop à Lago Grey, en bas du glacier du même nom : c’est grandiose, il y a des icebergs sur le lac, leur tailles et leur couleurs les rendent presque irréels. Nous faisons également des arrêts près d’une cascade et à plusieurs points de vue sur la cordillère Del Paine : les glaciers, les montagnes et les lacs qui la composent. Nous croisons des troupeaux de Guanacos et de Nandous, et avons même la chance de « pister » des pumas : un adulte et un bébé s’enfuient devant nous, nous les avons dérangé dans leur chasse !
         

Nous dormons au refuge Las Torres, il fait très froid : heureusement que nous pouvons emprunter des couettes pour mettre sur nos sac de couchages. Le lendemain, Veronika et Christian partent faire une balade « difficile » jusqu’au point de vue de Las Torres, pendant que nous marchons nos 4 heures « en bas ». Nous avons de beaux points de vues sur la cordillère des Andes et sur le massif de Del Paine. Nous apercevons également les Tres (3) Torres (Tours). Nous prenons notre déjeuner sous l’œil attentif d’un renard, à l’affût de la moindre miette !

De retour à Puerto Natales, nous réservons nos billets de bus jusqu’à Ushuaia avant de nous laisser vivre pendant 2 jours : l’occasion d’aller au Parc (de jeux cette fois), de faire des dessins, de nous lever plus tard, de faire des devoirs… Nous en profitons pour visiter le joli petit musée de Puerto Natales et pour nous promener en bord de mer. Seule ombre au tableau, Eole efface toutes les photos depuis 5 jours : heureusement que nous avons plusieurs appareils photos !

La Terre de Feu du 11 au 15 avril 2010

Notre bus pour Ushuaia démarre à 7h30, nous nous levons donc à 6h30… pour finalement apprendre que le bus n’ira que jusqu’à Punta Arenas aujourd’hui… Etant levés, nous décidons d’avancer. Nous arrivons vers 10h30 à Punta Arenas, nous allons visiter une maison musée puis assistons à un défilé des écoliers, avant d’aller nous promener dans le cimetière, qui comporte de jolis bâtiments et enfin nous essayons de voir le port le long du détroit de Magellan, mais il n’y a rien a voir… Nous retournons à notre hôtel : demain nous prenons le bus pour Ushuaia… enfin on y croit !

 
Nous montons effectivement dans le bus pour 12h de trajet, nous passons le détroit de Magellan par bac, la frontière chilienne puis argentine puis nous restons bloqués dans un troupeau de montons entourés des Gauchos sur leurs chevaux. Nous changeons de bus à Rio Grande, nous montons dans un mini-bus, où nous rentrons tout juste les 20 passagers et leurs bagages (un irlandais est même coincé pendant 3h entre les sacs à dos qui lui tombent dessus à chaque virage).

 

    

Ushuaia, « Fin Del Mundo », c’est le fond de commerce. Nous prenons une excursion en bateau sur le canal de Beagle, cela nous permet d’admirer les montagnes qui entourent Ushuaia, l’île des cormorans, celles des lions de mer et surtout le phare qui symbolise la fin du monde… argentin.  Nous visitons également l’ancienne prison convertie en musée maritime. Nous nous rendons dans le parc national de la terre de feu pour faire une balade de 4h à pied cette fois, le long du canal, avec les montagnes au loin et surtout tous les arbres parés de jolies couleurs automnales, du vert, du jaune, de l’oranger et du rouge. Nous décidons de remonter en avion jusqu’à El Calafate c’est un peu plus cher mais ça nous évitera le bus de 5h à 23h…

El Calafate et Patagonie argentine du 16 au 18 avril

   

Nous arrivons à El Calafate en milieu de journée et notre hôtel est installé dans un joli chalet en bois montagnard. Nous errons pour trouver le moyen le moins cher de nous rendre au glacier Perito Moreno : finalement ça sera le bus de ville… qui a près avoir eu beaucoup de mal à démarrer, nous amène à bon port. Nous faisons un tour en bateau au pied de cet impressionnant glacier mouvant : nous voyons des blocs de glace se décrocher du glacier principal dans des cracs et des ploufs assourdissants. Il fait froid et il pleut mais c’est tellement beau qu’on ne regrette pas un seul moment d’être venus. Nous faisons ensuite une promenade sur une passerelle aménagée au milieu des arbres rouges avec différentes vues sur le glacier. La neige fondue qui tombe nous oblige au bout d’une heure à aller boire un chocolat chaud avant de retourner voir le glacier et de rentrer avec notre bus qui a toujours autant de mal à démarrer.

       

Nous nous rendons vite compte qu’il va nous être difficile, long et cher de nous rendre jusqu’à Bariloche, la petite suisse d’Argentine, c’est loin et l’une des 2 routes est fermée : résultat nous prenons un bus de 28h qui nous emmènera à destination. Les enfants supportent plutôt bien le voyage, même si le réveil à 2h du mat pour changer de bus n’est pas des plus agréable. A chaque arrêt, nous devons même les forcer à descendre pour se dégourdir les jambes : ils semblent apprécier le bus !! Nous nous occupons comme nous pouvons, au programme : uno, jeu des sorcières, 1000 bornes (c’est tout à fait d’à propos !), devoirs, lectures, film et dodo…

Bariloche et la région des lacs du 19 au 22 avril

Nous arrivons sous la pluie à Bariloche. Notre hôtel en hauteur a vue sur le lac et les montagnes, mais avec la pluie ce n’est pas probant ! C’est en voiture que nous décidons de visiter la région des lacs. Pour notre première journée de voiture, nous parcourons le circuit Chico. Nous montons en télésiège en haut du Cerro Campanario d’où nous avons une vue 360° à couper le souffle sur les montagnes, les lacs et les îlots (il paraît que la vue depuis cet endroit a été nommée comme l’une des plus belle du monde par le National Geographic) en tout cas c’est sans doute l’une des plus belles que nous ayons vue ! Dommage qu’une légère brume voile un peu le fond de la carte postale ! Malgré le soleil, il y a un vent qui nous glace mais qui ne nous empêche pas d’admirer le paysage ! Nous faisons d’autres arrêts : une église perchée sur une colline, un village de colons suisses, un grotte consacrée à la vierge Marie et enfin une église perchée en haut d’une montagne !

Notre deuxième sortie en voiture nous emmène sur la route des lacs : 250 kilomètres (dont la moitié non goudronnée) longeant montagnes, lacs, rivières et canyons. La pluie nous accompagne un peu mais nous arrivons à la devancer pour admirer la vue depuis différents miradors, nous passons dans la forêt, nous croisons des rapaces, des vaches, des chevaux ou encore des chiens au milieu de la route. La ballade se termine sous le soleil en beauté par des paysages dignes de l’ouest américain ! La journée se termine avec un ciel rougeoyant depuis l’hôtel : Effectivement quand c’est dégagé la vue est belle d’ici aussi.  La ville de Bariloche est la suisse de l'Argentine, c'est sans doute pour ses jolis chalets en bois et en pierre mais aussi surtout pour sa multitude de magasins de chocolats délicieux. Une petite matinée shopping n'est pas du luxe avant de prendre le bus pour San Juan à 19 heures d'ici.

San Juan et ses environs du 23 au 25 avril

Comme si 19 heures de bus ne nous suffisaient pas, nous voilà à marcher sur 2 kilomètres, chargés comme des bœufs pour louer une voiture de location afin de parcourir les 250 km qui nous séparent de la ville la plus proche de la Vallée de Luna que nous voulons visiter… Nous nous arrêtons dans un village où est érigé un sanctuaire à la mémoire de la Difunta Correa, sainte patronne des routiers qui réalise des miracles. Nous arrivons à la ville de San Augustin de Valle Fertil… qui s’avère n’être qu’un gros village où heureusement nous avons comme même la possibilité d’acheter des pâtes pour le dîner…

Le lendemain, nous faisons encore 80 km pour nous rendre au parc national Ischigualasto … plus connu sous le nom de « Valle de Luna ». Nous faisons un circuit en voiture pour admirer un paysage de dunes creusées par des rivières asséchées, de roches sculptées par le vent, de montagnes multicolores : nous nous en mettons plein les yeux et on ne regrette pas du tout les kilomètres parcourus !

Nous allons ensuite encore 80 km plus loin vers un autre parc national : celui de Talampaya… : le tour en bus permet de passer dans un impressionnant canyon où nous « jouons » avec l’écho, de regarder des pétroglyphes et de voir d’autres roches sculptées par l’érosion. Après une journée bien remplie, nous retournons à « notre gros village » afin de reprendre des forces avant de retourner le lendemain à San Juan pour prendre le bus pendant 16h pour Salta.  En ce dimanche, nous repassons devant le sanctuaire de la Difunta Correa qui est pris d’assaut alors que le centre de San Juan est désert…

De Salta à Cafayate et retour du 26 au 30 avril

   

C’est au petit matin que nous arrivons à Salta, là encore une marche de 2 kilomètres vers le centre ville pour nous réveiller et louer une voiture pour descendre visiter la région du sud de Salta. Lors de notre première journée, nous parcourons 200 km pour atteindre Cafayate : Le paysage au départ fertile devient ensuite quasi désertique lorsque nous atteignons la Quebrada de Cafayate, la route longe de magnifiques montagnes de toutes les couleurs, nous faisons quelques arrêts pour rentrer à pied dans les recoins du canyon, avant d’arriver dans les vignobles de Cafayate. La ville est touristique mais de petite dimension ce qui l’a rend très agréable.       

        

Le deuxième jour nous faisons route encore un peu plus au sud pour visiter les ruines de Quilmes : village indien (ou plutôt ce qu’il en reste), à flan de montagne, nous grimpons par les chemins jusqu’aux miradors qui permettait de surveiller l’ensemble de la vallée. Il ne reste que les bases hyper rectilignes des maisons et de nombreux cactus ! Nous commençons ensuite une longue route retour vers Salta en passant cette fois par la vallée de Calchaquies… les 280 des 320 km de Cafayate à Salta ne sont qu’une simple piste : c’est beau mais c’est long : 5h pour faire les 160ers km jusqu’à la ville de Cachi où nous passons la nuit dans une pension après un dîner à tomber par terre dans un petit restaurant très local ! Le deuxième jour dans la vallée est beaucoup plus tranquille pour Florent (le chauffeur !) : la route est beaucoup plus praticable. Nous passons devant des champs de cactus, des montagnes aux 1000 couleurs et depuis le col à 3348m, nous apercevons la longue route sinueuse que nous allons emprunter pour descendre jusqu’en bas. L’arrivée à Salta, une grande ville comme nous n’en avions pas vue depuis longtemps est un peu compliquée, mais finalement nous trouvons un endroit paisible où dormir.   

       
Pour notre dernier jour avant de reprendre le bus pour Atacama au nord Chili, nous arpentons Salta de bâtiments coloniaux en églises en passant par la plaza 9 de Julio où nous assistons à un concert gauchos. Nous prenons un bus de jour, passage de frontière oblige ! Ce qui nous permet d’admirer les vallées au nord de Jujuy ainsi que le Salinas Grandes : un désert de sel de volcan. Nous rencontrons une famille de français avec 3 filles de 10, 8 et 6 ans en voyage pour 9 mois : les 11 heures de bus vont passées plus vite ! Le passage du col à plus de 4000m n’est pas facilement supportable : nausées, maux de tête… faut s’habituer !!!!
       

San Pedro De Atacama du 1er au 6 mai 2010

San Pedro De Atacama est une petite ville de désert avec ses maisons basses en adobe entourant une cour intérieure. Nous arpentons les quelques rues à la recherche d’une agence pour effectuer les différentes visites : il y en a beaucoup. Toutes proposent quasiment la même chose, seul le prix varie. Nous nous associons à la famille française pour négocier les prix. Au programme : désert de sel, lagunes et geyser ! Nous sommes en plein désert et pourtant aujourd’hui il pleut, ça n’était pas arrivé depuis décembre : il fallait que ça tombe sur nous ! Ces précipitations entraînent des fermetures de cols et de frontières à cause de la neige… nos excursions sont donc un peu chamboulées !

  

Notre première sortie se fait dans une lagune d’eau tellement salée que l’on flotte sans effort : Avec le vent et la pluie, l’eau est froide et donc seuls les enfants se baignent… ils ressortent tellement rapidement qu’ils ne doivent même pas s’apercevoir qu’ils flottent ! Puis nous nous arrêtons à d’autres lagunes qui forment 2 cratères au milieu du salar et clou de la journée, un couché de soleil sur la lagune de Tebinquiche : il y a très peu d’eau et l’on peut marcher dessus. Un pisco sour nous est proposé devant ce magnifique spectacle pour terminer la soirée.

        

Pour notre deuxième sortie, nous devions monter en altitude : ce qui n’est pas possible à cause des fermetures de route. Nous assistons tout de même à un magnifique levé de soleil sur la lagune de Chaxa : le taux de réflexion de la lagune est tel que les flamants roses semblent tous en double ! Nous visitons ensuite une vallée fertile, oasis au milieu du désert ainsi que le village de Tocanao avec son église en adobe blanc. Après le déjeuner nous passons à l’anniversaire de Elise 11 ans, qui nous fait partager son gâteau au chocolat spécialement préparé par le toulousain Michel qui tient un restaurant dans San Pedro.
        
Notre sortie au Geyser Tatio est également annulée car la route n’est toujours pas réouverte : cela nous permet de ne pas nous lever à 3h30 du matin… nous nous « rabattons » donc sur la vallée de Luna et la vallée de la Muerte : les roches striées, la dune de sable, le surplomb de canyon sont au rendez vous avec un final au coucher su soleil du haut d’une dune avec vue sur les dizaines de volcans de la cordière des Andes. A notre retour sur San Pedro nous allons dîner chez Michel : barbecue, nuggets et crêpe au nutella, limite trop grosse pour nous 4 !
        
Notre dernière journée dans « le désert » se passe à attendre pendant plus d’une heure de demi le bus qui va nous ramener sur Salta : c’est la fin du Chili. La route est encore plus belle qu’à l’aller, puisque cette fois le soleil est franchement de la partie. Le passage à plus de 4000 est encore difficile mais tout de même plus facile : c’est bon signe pour le Pérou, on s’habitue ! Après une nuit et une matinée à Salta, nous prenons un autre bus pour 23 heures en direction d’Iguaçu.
        

Iguaçu du 7 au 10 mai 2010

Nous rencontrons dans le bus Emilie et Patrice de TiBoutDuMonde en voyage pour 2 ans. Ils sont accompagnés de leur famille pour 15 jours. Nous allons tous au même hôtel : surprise c’est la fiesta des motard…juste sous nos fenêtres… pour 3 jours : c’est l’occasion d’entendre Wheeling et Burning…jour et… nuit ! Le temps annoncé n’étant pas beau nous reportons notre sortie au Cataratas au lendemain.

Nous passons notre 1ere journée dans le parc national Iguaçu, côté argentin. Plusieurs balades sont possibles d’ici. Nous faisons d’abord une promenade en hauteur où nous pouvons admirons les multiples chutes d’en haut avec de très beaux panoramas. Vu qu’il a plu récemment il y en a vraiment beaucoup et on se sent petits à côté de ce site monumental. Nous allons en suite les observer d’en bas : c’est alors l’occasion d’être mouillé puisque les retombées des chutes nous tombent presque dessus.

Histoire d’être davantage mouillés, nous faisons un tour en bateau au pied des chutes, il semble même que le bateau tente de remonter les chutes !!!!!!! Nous sortons de là détrempés… Nous observons différents animaux : papillons, fourmiliers, singes. Puis nous faisons un dernière promenade jusqu’aux gorges du diable. D’abord un murmure, un nuage de fumée, puis un grondement et la fumée devient eau, enfin, l’eau se précipitent dans un bruit assourdissant ! C’est beau on en redemande : demain on va côté brésilien !

Le côté brésilien est plus rapide à faire mais n’en reste pas moins magnifique ! D’abord il faut passer la frontière, puis trouver des Reals et enfin entrer dans le parc : on se croirait presque à Disneyland, tant tout est organisé, millimétré… seront nous déçus ? Et bien non, on est beaucoup moins près de la plupart des chutes, mais on peut les contempler dans une vue d’ensemble, et c’est long, très long.
Il paraît qu’en saison sèche, il n’y a que 30 chutes et jusqu’à 200 sinon… on est plus proche de ce dernier chiffre… Une passerelle permet tout de même de s’en approcher et de longer une chute : re-belote, on est mouillé, mais nous avions prévu les ponchos ! La vue de toutes ces cascades marquera sans doute nos mémoires : c’était loin de tout mais qu’est-ce que c’était époustouflant ! On est ravi… nos heures de bus jusqu’à Buenos Aires et la nuit à bord sera pleine de rêves de cataratas !

Buenos Aires et ses environs du 11 au 15 mai 2010

En arrivant à Buenos Aires, nous achetons notre ticket de bus pour San Antonio De Areco, départ 3 minutes après : c’était un bon timing ! En arrivant à Areco, nous ne trouvons qu’un hôtel un peu cher, du coup nous partirons le lendemain. La ville de San Antonio De Areco est le fief des Gauchos (les cowboys argentins). Nous nous promenons dans cette petite bourgade sympathique, mais hélas elle n’est pas peuplée de cowboys avec leur chevaux… Gauchos c’est une façon de vivre, on est gaucho dans le cœur, même si on n’est pas sur son cheval !

    

 Nous visitons le musée d’argenterie : les gauchos même si ils n’étaient pas riches, avaient pour point d’honneur d’avoir au moins une pièce en argent : d’abord des sous accrochés au ceinturon, puis les dagues ou poignards, des bijoux, ainsi que les étriers, les éperons, la poignée des cravaches, les mords. Le musée possède de très jolies pièces en argent et nous en dit plus sur la culture et l’esprit gauchos. Nous dégustons une pièce de bœuf cuite comme il faut (en général les argentins la font trop cuire !). Les autres « attractions » que nous voulions faire sont hélas fermées : pas le bon jour, pas la bonne saison ou fermée à cause des inondations de décembre : pas de chance !

Nous arrivons à Buenos Aires en fin d’après midi : voilà la grande ville, le métro, la foule (c’est l’heure de pointe…) ! Nous nous rendons chez Yann et Laura (un ami d’un collègue de Florent), qui est en train de rénover un immeuble pour en faire un hôtel, la chambre familiale est prête : c’est une chance ! Lors de notre première journée nous faisons quelques courses, puis nous visitons le micro-centre. L’église où repose le Général San Martin héros de la révolution, dont le bicentenaire aura lieu dans quelques jours. Sur la place de Mayo, nous assistons à un défilé des Madres de Mayo, en souvenir de leur fils mort pendant la répression. Nous voyons également notre premier tango dans une rue piétonne !
 
Le lendemain, c’est le 14 mai, la journée est donc dédiée à Malo et à ses 8 ans ! Internet pour lecture de mail, jeux, déjeuner à l’hôtel puis départ via le bus touristique qui fait le tour de la ville pour le quartier de la Boca : ce quartier populaire, avec ses 3 rues piétonnes, ses immeubles aux façades colorées, ses petites boutiques et restaurants et surtout ses tangos de rue, nous enchante. Après une bonne heure à déambuler, nous reprenons le bus touristique pour une visite de la ville. Ce soir c’est parilla (barbecue) au restaurant : Yann et Laura nous accompagnent dans un restaurant bondé d’argentins. Nous attendons un peu mais la parilla commandée et les frites qui l’accompagnent en valait bien la peine : c’est énorme et on se régale. Pour finir, un énorme pot de glace à emporter et bougies sur Alfajores (petits gâteaux au Dulce De Leche) !
       
Lors de notre dernier jour complet sur Buenos Aires, nous finissons notre tour de la ville avec le bus touristique. Nous faisons un arrêt dans le quartier de Recoleta : nous y visitons le cimetière où est enterrée en autre Evita Peron ainsi que l’église et le petit marché artisanal avoisinant. Le bus touristique (le billet était valable 24h !) nous ramène dans le microcentre après nous avoir permis de voir les plus beaux batiments des différents quartiers de Buenos Aires. Puis nous passons une dernière soirée d’échanges et de bonne humeur avec Yann et Laura. Cette ville, malgré sa taille et sa mauvaise réputation, nous à plu : la Boca et le cimetière ont la palme !